Réalisée sans trucages.
Admirée dans son milieu naturel.
Cette chevrette n'est pas apprivoisée non plus.
Si on reprend les principes énoncés dans mon précédent post (si vous ne l'avez pas encore lu je vous invite à le faire), j'avais pour objectif ce jour de photographier le Chevreuil.
Après plusieurs semaines (voir mois) de repérage j'avais enfin identifier un lieu de passage : empreintes au sol, coulées, et quelques déjections. Encore fallait-il être là au bon moment !
Les animaux sauvages sont généralement plus facilement visibles tôt le matin ou tard le soir.
Avec le confinement pas évident vous me direz. Alors j'ai dû persévérer et passer du temps à comprendre leurs rituels pour enfin trouver une fenêtre de tir (photographique bien sûr) !
J'avais enfin identifié un lieu de rencontre et je leurs avais fixé rendez-vous: grâce à mes multiples sorties d'observation j'avais constaté leurs présences, parfois furtive, en ces lieux à l'heure du midi.
Me voilà maintenant revêtu de mon apparat de camouflage (mes filles m'appellent l'arbre dans ces cas là🤣 .)
Ce jour là il n'y a pas de vent c'est donc pour moi un avantage pour retarder mon repérage car les chevreuils ont un odorat hyper développé (d'où l'importance de vous renseigner sur votre sujet pour le connaitre et avoir toutes les chances de capturer l'instant magique). Je me blotti alors dans un massif d'arbustes face à leurs coulées formées par leurs allées et venues.
Mes sens sont en éveil et je guette le moindre craquement de branche, mouvement de feuilles ou forme animale. C'est un moment très excitant car l'instant est toujours proche mais il peut parfois ne jamais arriver.
Après un long moment d'attente, je la vois enfin. Elle apparaît d'abord comme une tache dans les branchages.
Je reste alors hyper-concentré sur ses mouvements et je la suis du regard sans ne rien rater de ses mouvements, de son attitude. Je dois anticiper sa réaction pour ne pas être repérer.
C'est une chevrette… Elle s'approche tout en observant autour d'elle. Et oui le décor à changer il y a une masse dans les arbres qui n'était pas là la dernière fois! Elle est donc méfiante et adopte un comportement caractéristique : des levés de tête répétitifs pour évaluer la situation. Si je bouge c'est cuit pour moi. Alors j'attends. J'ai maintenant l'œil dans le viseur et je profite du spectacle.
Elle s'approchera finalement à moins de 20 mètres, le temps pour moi de faire ce beau portrait.
Merci pour ce moment privilégié… Chacun a repris son chemin et depuis je l'ai croisée à plusieurs reprises.
Bien sûr toujours aussi craintive car c'est un animal sauvage et je représente pour elle un danger.